Le Musée du Génocide

Ce matin du 9 janvier, nos pas nous ont conduit vers le Musée du Génocide qui rappelle à la conscience humaine cet épisode dramatique et récent du Cambodge. Personne ne sort indemne de ce lieu que l'UNESCO a voulu préserver pour que nos mémoires ne trichent pas. Pour ma part, j'ai été frappé en découvrant que toutes ces atrocités ont pu être commises au nom d'une "conscience politique" par des cadres enseignants pour certains qui ont suivis leurs études supérieures en France et ont été des membres actifs du PCF.

Ancien protectorat français, depuis 1963, le Cambodge est devenu indépendant en 1949 mais est resté associé à la France. Il a obtenu son indépendance politique complète en 1953 et quitté l'Union Française en 1955.

Le 18 mars 1970, le Général LON NOL prit le pouvoir par un coup d'état et proclama la République KMERE; le chef de gouvernement, Norodom SIHANOUK, en exil à Pékin, y forme un autre gouvernement. Après 5 ans de guerre de résistance contre l'intervention américaine, les KMERS ROUGES s'associent aux soutiens de SIHANOUK pour libérer PHNOM PENH en avril 1975.

SIHANOUK démissionne en avril 1976 après la créaton du Kampuchéa démocratique et POL POT prend la direction du gouvernement.

Les KMERS ROUGES tentent alors d'instaurer un communisme rural, forçant les populations urbaines à l'exil, déstructurant toute la vie économique, supprimant le système bancaire, le système éducatif, dénonçant les religions..... par tous les moyens et surtout les plus barbares!

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Le Vietnam envahit le pays en janvier 1979, mettant fin au régime

Durant cette période tragique, entre le début de la guérilla, soit le coup d'état de 1970 et la fin de POL POT en janvier 1979, plus de 2 millions d'habitants ont disparus. Des 200 000 personnes prisonniers au S21 (un ancien lycée!), seuls 7 prisonniers ont survécu; les autres auront succombé sous la torture, dans des formes barbares: pourquoi? comme dans toute guerre civile, pour obtenir des dénonciations? .....

Aujourd'hui, la justice tente de juger ces crimes contre l'humanité, mais c'est difficile; ily encore en place des acteurs de cette tragédie!

Les écrits de François PONCHAUD, de François BIZOT, de Laurence PICQ, entr'autres, nous donnent des témoignages importants de cette période